Emahoy Tsege Mariam Gebru (foto Gali Tibbon)
La sœur éthiopienne Emahoy Tsege Mariam Gebru est devenue l’une des pianistes et compositrices les plus originales au monde. Trois chansons pour piano retentiront cet été dans la Kloosterdreef, l’avenue bordée d’arbres qui relie les trois couvents d’Oosterhout. The Homeless Wanderer », par exemple, est une composition qui raconte l’histoire d’un vagabond, solitaire et loin de chez lui, qui réussit à transformer la peur en amitié. La chanson d’Abayi traite du mal du pays.
Le parcours de cette femme remarquable (1923-2023), de la mondaine au monastère, mérite d’être filmé. Emahoy Tsege Mariam Gebru a étudié dans un pensionnat suisse huppé, a été chanteuse à la cour de l’empereur Hailé Sélassié d’Éthiopie, est devenue prisonnière de guerre et trois de ses frères ont été exécutés. Comme beaucoup de gens, y compris les premiers habitants de deux des trois monastères du Saint Triangle, elle a été une migrante.
Emahoy Tsege Mariam Gebru a passé une grande partie de sa vie dans un monastère de Jérusalem. Les revenus générés par ses albums et ses concerts sont reversés à l’église, aux orphelinats et aux personnes déplacées par la guerre dans son pays d’origine, l’Éthiopie, ou ailleurs.
Emahoy’s legacy is the Emahoy Tsege Mariam Music Foundation, a self-financed non-profit that funds music education programs in the US and Ethiopia: www.emahoymusicfoundation.org/donate