Aukje Dekker

1983 (NL/ES)

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Prenez le temps d’observer ce paradis des poulets. Ici, ce n’est pas l’homme qui est au centre de l’univers, mais le poulet, et donc la nature dans son ensemble. L’idée que l’homme est au-dessus de tout, appelée anthropocentrisme, a fait peu de bien à la planète et à ses habitants non humains. Il s’avère également que c’est un mauvais plan pour les humains eux-mêmes.

Pourtant, nous ressemblons davantage à des poulets que vous ne le pensez. Les poulets ont une conscience de soi : ils peuvent observer, évaluer et ajuster leur propre comportement. Ils se souviennent d’une centaine d’autres congénères et d’humains, et ressentent des émotions telles que la tristesse, la joie, l’ennui et même la dépression. Les poules recherchent le contact humain, aiment les câlins et la compagnie. En outre, cet animal utile digère près de 50 kilos de déchets de cuisine par an. Dans la mythologie des Grecs anciens, la poule symbolise la vie, la mort et la renaissance.

La variété colorée des races de poulets qui parcourent ce matriarcat est aussi variée que les humains. Des tours à œufs jalonnent ce diorama vivant. La mère-poule futuriste ou la poule-mère fait office de poulailler de nuit. Tout est conçu en fonction du bien-être des poules. Pour les mangeoires et les jouets, l’artiste a réutilisé des matériaux provenant de la poterie de l’abbaye de St Paul.

D’une certaine manière, cette communauté de poules réservée aux femmes rappelle les communautés monastiques. Là aussi, l’accent n’est pas mis sur l’individu, mais sur quelque chose de plus grand – le divin. Les gens vivent ensemble, prennent soin les uns des autres et réfléchissent à la vie et à la mort. Ce Paradis des poulets est lié au passé de ce lieu. En 1956, les frères de l’abbaye de Saint-Paul ont lancé une entreprise d’élevage de poulets qui est restée célèbre aux Pays-Bas pendant de nombreuses années. Plus tard, l’espace a été transformé en atelier de céramique. À la fin de l’itinéraire, vous visiterez cet endroit.